Comment s’entendre avec les oiseaux qui s’invitent sur nos bâtisses

Sempach. – Chaque printemps, les oiseaux doivent trouver un site approprié pour leur nid. Certaines espèces nichent dans des arbres ou des buissons, d’autres jettent leur dévolu sur des bâtiments. Le martinet noir et le moineau domestique, par exemple, élèvent leurs petits dans des cavités sous des tuiles, dans des murs ou même dans des caissons de stores. Le rougequeue noir et la bergeronnette grise utilisent des niches dans les charpentes ou les murs comme site de nidification. L’hirondelle de fenêtre et rustique collent leur nid, composé de boulettes de boue, sur les murs extérieurs des immeubles ou sur les poutres des étables.

Ces oiseaux qui s’invitent sur nos bâtisses sont de plus en plus à la peine. Leur présence n’est plus la bienvenue et ils se voient souvent refuser l’accès à des sites de nidification. Les bâtiments modernes sont pour la plupart dépourvus de lieux adéquats, tandis que les bâtiments plus anciens, encore riches en niches ou en cavités, sont démolis ou rénovés. Ainsi, chaque année, de nombreux sites de nidification disparaissent. Les oiseaux qui nichent dans les bâtiments ont donc besoin de notre soutien.

Il n’est pas rare que les intérêts des oiseaux et des hommes s’opposent sur la question de la nidification sur les bâtiments. Les nids avec des œufs ou des oisillons sont protégés par la loi, et la reproduction des oiseaux ne doit pas être perturbée. Pour déterminer la procédure adéquate pour les nids d’oiseaux, la Station ornithologique suisse a élaboré un outil numérique d’aide à la décision. Les nids utilisés pendant plusieurs années, par exemple par les martinets et les hirondelles, doivent être préservés. Si cela n’est pas possible, des aides à la nidification doivent être proposées en remplacement. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons continuer à profiter de nos messagers du printemps dans nos agglomérations.