Programme de conservation du pouillot siffleur

Le projet de conservation du pouillot siffleur cherche à mettre en pratique sur le plan sylvicole les connaissances acquises dans le cadre du projet de recherche sur les exigences en matière d'habitat de l'espèce, et à créer des habitats appropriés.

Objectifs

• Protection directe par la revalorisation de l'habitat
  Des surfaces forestières inoccupées, bien qu'adaptées du point de vue de la station et de la structure, doivent être modifiées par des interventions sylvicoles ciblées afin que le pouillot siffleur puisse venir s'y installer.
• Protection indirecte par l'implémentation dans la pratique forestière
  Les résultats des études menées jusqu'à présent doivent être intégrés dans la pratique forestière pour ...
• vérifier comment les connaissances peuvent en principe être intégrées dans la pratique forestière.
• vérifier si les interventions sylvicoles en faveur du pouillot siffleur sont conciliables avec la pratique actuelle d'exploitation forestière.

Procédé

Dans les cantons de Bâle-Campagne et de Soleure, des surfaces forestières qui semblaient adaptées ont été choisies en collaboration avec des gardes-forestiers, sur lesquelles le pouillot siffleur peut potentiellement être favorisé avec des mesures sylvicoles ciblées. Ont été choisies 20 surfaces de chacune 1 ha, d'âge moyen et où les feuillus sont dominants, dont la couronne des arbres formaient presque un toit fermé, mais avec un fort embroussaillement. Dans 10 de ces surfaces, quand les pouillots siffleurs se trouvent en Afrique du Sud pendant l'hiver, le recrû, les arbrisseaux et les buissons doivent être enlevés pour que la zone proche du sol et la partie inférieure du tronc soient éclaircies. La strate arborée elle-même ne doit pas être touchée. Ainsi on obtient un espace ouvert du sol à la couronne inférieure, sous une couronne en grande partir fermée, comme l'affectionne le pouillot siffleur. Sur les 10 autres surfaces qui servent de contrôle, il n'y a pas d’intervention sylvicole.

Aucune autre mesure sylvicole ne doit être réalisée ces prochaines années dans les surfaces concernées pour étudier pendant une longue période leur adéquation en tant qu'habitat pour le pouillot siffleur. Cela doit aussi tenir compte de la possibilité que le pouillot siffleur puisse s'installer plus tard qu'au printemps de la première année et après l'intervention forestière, si la strate herbacée et arbustive également importante pour l'espèce se forme seulement après un certain temps.

Au printemps 2016, la structure de la forêt, ainsi que la présence du pouillot siffleur et d'autres espèces nicheuses choisies ont été relevées dans ces 20 surfaces. Cela permet d'évaluer les effets des mesures forestières en faveur du pouillot siffleur sur d'autres espèces d'oiseaux. La cartographie de l'avifaune et de la structure de la forêt a été répétée au printemps, après les interventions sur les surfaces.

Importance

En 2010, le pouillot siffleur a nouvellement été inscrit sur la Liste rouge des oiseaux nicheurs  (catégorie „vulnérable VU“) et appartient ainsi aux espèces menacées de Suisse. Il est également l'une des 50 espèces prioritaires du « Programme de conservation des oiseaux en Suisse » qui est dirigé par la Station ornithologique suisse et BirdLife Suisse, avec le soutien de l'Office fédéral de l'environnement OFEV. Le projet étudie si et comment l'espèce peut être aidée dans ses zones de nidification.

Responsable de projet

Gilberto Pasinelli, Alex Grendelmeier

Partenaire

Martin Roth, inspecteur forestier arrondissement forestier Dorneck-Thierstein
Gerhard Walser, forestier de triage arrondissement forestier Thierstein West/Laufental
Josef Borer, forestier de triage arrondissement forestier Thierstein Mitte
Christoph Gubler, forestier de triage arrondissement forestier Dorneckberg-Süd
André Minnig, forestier de triage arrondissement forestier Hohwacht
Markus Schmidlin, forestier de triage arrondissement forestier Unteres Laufental

Soutien financier

Walder-Bachmann-Stiftung
Zigerli-Hegi-Stiftung

Publications