Les deux défis de taille à relever sont la faible disponibilité en nourriture ainsi que le froid. Pour rester au chaud, de petits oiseaux tels que le rougegorge familier ou les moineaux domestiques emprisonnent une couche d’air entre leur corps et leur plumage, leur donnant une silhouette ronde. L’imperméabilité des plumes leur permet ainsi de garder la chaleur. Cette stratégie est bien visible autour des mangeoires ou aux abords des parcs en ville !
Le tétras lyre, lui, a recours à un stratagème que nous ne voyons jamais, mais dont le concept nous est familier : il creuse des galeries dans la neige pour s’abriter du froid ambiant. Ces galeries peuvent mesurer jusqu’à un mètre de longueur et se trouvent à une dizaine de centimètres sous la surface de la neige. Le tétras s’y abrite la nuit et une partie de la journée, minimisant ses dépenses énergétiques. C’est pourquoi il est très important de ne pas déranger les tétras en hiver en pratiquant le hors-piste et en respectant les zones de tranquillité.
La disponibilité en nourriture est le facteur qui pousse certains oiseaux à risquer l’aventure de la migration vers le sud. Mais alors, que mangent les oiseaux qui restent en Suisse en hiver ? Pour certains, leur survie dépend de leur capacité à faire des réserves avant la saison froide. Les cassenoix mouchetés, par exemple, cachent près de 100 000 pignons d’arolles et de noisettes. Avec sa mémoire incroyable, il les retrouve presque tous (70 à 80%) !
Les chocards à bec jaune, infatigables compagnons de nos randonnées en été et des restaurants d’altitude l’hiver, pratiquent la migration verticale : en hiver, ils descendent dans la vallée pour se nourrir, puis remontent à la nuit tombée pour dormir à la montagne.