Sempach. – Avec les températures estivales, nous sommes nombreux à nous rendre en montagne. Actuellement, il y a de bonnes chances de rencontrer un oiseau dont l’odyssée est particulière : le traquet motteux. Depuis fin avril environ, ce passereau de la taille d’un moineau nous fait grâce de sa présence dans les prairies alpines parsemées de pierres et d’éboulis.
Avec ses motifs contrastés et son masque foncé, il ne passe pas inaperçu. Mais le plus spectaculaire reste son comportement migratoire. Bien qu’il niche dans tout l’hémisphère nord, toutes les populations hivernent dans le Sahel, en Afrique. Les traquets motteux d’Alaska effectuent l’une des plus longues migrations : ils traversent toute l’Asie pour rejoindre l’Afrique, parcourant ainsi 15 000 kilomètres. La performance des oiseaux de l’est du Canada est tout aussi impressionnante, puisqu’ils traversent l’Atlantique d’une traite sur 3 000 kilomètres pour rejoindre l’Afrique via le détroit de Gibraltar.